SOS Enfants de Mariani - Poster une réponse

Que tu lui donnes un crayon et l'enfant bâtit sa maison. Claude NOUGARO

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Mes parents adoptifs étaient tous deux plus âgés quand je suis arrivé ;

Mon père avait 49 ans, ma mère 40.

L'aînée avait 16 ans quand j'ai été adoptée et lorsque j'ai commencé à la connaître, elle était partie à l'université, et nous n'avons jamais vraiment créé de liens.

L'aînée suivante avait 11 ans et nous nous entendions assez bien, mais là encore, il y avait ce décalage.

Mon père était un peu un bourreau de travail pendant les premières années de ma vie et donc, comme la plupart des enfants des années 60, j'étais plus proche de ma mère.

Cependant, bien que je n'en aie pris conscience qu'en vieillissant, ma mère m'a presque toujours considéré comme son "fils adoptif".

Même après avoir grandi et lui avoir fait comprendre qu'il s'agissait d'une distinction qui aurait probablement dû disparaître après toutes ces années.

Je me rends compte maintenant qu'elle faisait ce qu'on appellerait aujourd'hui des "signaux de vertu", s'assurant que tout le monde savait quel acte généreux elle avait fait.

Le fait qu'elle ne se soit pas arrêtée, même après qu'on lui ait demandé de le faire, illustre bien son attitude envers moi, et donc la mienne envers elle.

Dans l'ensemble, je n'ai jamais vraiment créé de liens avec mes parents comme j'aurais dû le faire, je suppose, en partie parce que j'ai toujours été consciente que j'étais adoptée et donc un peu "à part" d'eux.

Si on ne me l'avait jamais dit, j'aurais peut-être mieux accepté mon sort.

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